Résumé

Prévoir l’évolution des communautés adventices est une préoccupation majeure lors de la mise en place de nouveaux systèmes de culture. Néanmoins, il se pose la problématique de la méthodologie à utiliser pour étudier de tels systèmes. Le stock de semences du sol des parcelles cultivées représente en théorie la flore potentielle et semble s’imposer comme la façon la plus fiable de caractériser les communautés de mauvaises herbes. Toutefois, cette méthode est lourde à mettre en place. Dans cette étude, la flore adventice d’une centaine de parcelles conduites en semis direct sous couvert a été étudiée au travers de deux méthodes : un relevé de flore réalisé au printemps et un échantillon du stock semencier à partir de carottes de terre prélevées durant l’hiver. Les résultats des deux méthodes ont été comparés et la méthode des relevés de flore est apparue comme étant la plus appropriée pour obtenir une caractérisation suffisante de la flore adventice sur des dispositifs de suivi de courte durée. En fonction des objectifs du dispositif expérimental et des moyens humains disponibles, l’étude du stock de semences devient un indicateur pertinent si l’échantillonnage est suffisant, notamment sur des dispositifs de longue durée sur domaines expérimentaux.

Mots-clés : flore potentielle, flore levée, méthode d’échantillonnage, semis direct sous couvert, mauvaise herbe, adventice