Alors qu'il animait une réunion à l'université d'Orsay en octobre 2013, il est emporté par une crise cardiaque foudroyante.

Entré en 1995 à l'INA P-G comme professeur d'écophysiologie après un début de carrière en Amérique latine puis à l'Inra (Grignon, Guadeloupe, Dijon), Président du Département SIAFEE d'AgroParisTech, (Sciences et Ingénierie Agronomiques, Forestières, de l’Eau et de l’Environnement), sa culture agronomique générale et son rayonnement personnel l'ont amené progressivement à occuper des positions d'animation dans différentes instances scientifiques agronomiques, comme par exemple la présidence du comité de programme du département PERSYST du Cirad.

Après une spécialité en zootechnie à l'INA P-G (1979), puis une thèse en géographie (1982) réalisée suite à son séjour au Pérou, il s'est tourné vers la recherche en agronomie, en entrant au département Agronomie de l'Inra, comme chargé de recherche, en 1982. Affecté à Paris, puis en Guadeloupe de 1983 à 1987, il a ensuite développé des recherches sur les protéagineux à la station d'agronomie de Dijon de 1987 à 1995. Ses travaux étaient tournés vers l'écophysiologie, mais avec une constante préoccupation de gestion des cultures. Il a été à cette époque une figure marquante de l'ébullition interprofessionnelle autour des protéagineux, à laquelle prenaient part de manière très interactive les agronomes, les sélectionneurs, les pathologistes, membres de la recherche comme des organismes professionnels d'amont et d'aval. En 1995 il entre à l'INA P-G comme professeur d'écophysiologie.  Il y a occupé une place croissante dans l'établissement tant dans le pilotage des formations, en particulier des formations à la recherche en agronomie à travers la responsabilité de formations de DEA, que dans la recherche. Il a en particulier développé un axe de recherche original en écophysiologie, fondé sur l'articulation entre des approches "plante entière" et des approches des processus. Cela l'a amené à être un trait d'union entre les spécialistes de ces processus, en physiologie de la nutrition azotée ou en épidémiologie végétale par exemple, et les agronomes des systèmes de culture, préoccupés de la gestion des interactions génotype x environnement x conduite ou de protection intégrée des cultures.

Il était de ceux dont le dynamisme et le volontarisme faisaient bouger des montagnes.

L'agronomie en a beaucoup bénéficié ; il lui manquera beaucoup, ainsi qu'à nous tous.