Résumé

Souvent négligées, les bordures herbacées des parcelles agricoles sont des Infrastructures Agroécologiques (IAE) très importantes et qui ont des intérêts agronomiques et écologiques souvent méconnus. Elles peuvent, par exemple, contribuer à améliorer le contrôle biologique. Cet article vise à expliciter le rôle de la végétation des bords de champ pour alimenter l’ingénierie agroécologique. Les analyses s’appuient sur des relevés botaniques et entomologiques, ainsi que sur la mise en place de mélanges d’espèces tests le long des cultures (blé et colza). Nous avons mis en évidence l’importance de la végétation spontanée des bordures et surtout du couvert en plantes entomophiles en fleurs dans la régulation des ravageurs. La présence de bandes multi-espèces optimisées pour la production de ressources florales pour les auxiliaires des cultures accroît la régulation des ravageurs. Les résultats obtenus dans ce travail montrent l’intérêt de ces espaces non productifs et permettent de formuler de nouvelles pistes de gestion de la végétation semi-naturelle dans les agrosystèmes.

Mots-clés : Agroécologie, Contrôle biologique par conservation, Infrastructures agroécologiques, Maine et Loire, Blé, Colza