Jean-Robert MORONVAL est inspecteur de l'enseignement agricole.
Il est membre du CA et du bureau de l'AFA depuis 2020.
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L'agronomie est pour lui une science intégrative, fruit de l'interaction entre des paramètres physiques, chimiques et biologiques.
"Les techniques agricoles, de par l’artificialisation qu’elles ont apportées, ont participé au développement d’une distance à la nature, à tel point que la nature n’est admirée que si elle est transformée, car la nature n’est pensée que sous le seul prisme de ce qu’elle rapporte, de ce qu’elle nous dispense.
Pratiquer l’agroécologie nécessite de retrouver du lien au vivant. Il nous faut donc «Questionner nos relations à la nature pour développer l'écologisation des pratiques agricoles» (A Javelle-2019) Les plantes, les animaux, ... ont développé des stratégies adaptatives et de mutualisation qui assurent leur pérennité. L’intelligence et la sensibilité habitent le monde. Le vivant est fascinant de beauté et d’enchantement.
Ces approches, ces questionnements sont récents, ils impliquent une nouvelle façon d’agir, notamment en agronomie. Concrètement, il s’agit de concevoir des systèmes vivants valorisants les processus écologiques.
Deux défis en découlent :
(i) le travail de coconception de ces systèmes – qui se verront attribuer des fonctions de production, d’esthétique et d’accueil –
(ii) l’accompagnement des pilotes de ces systèmes pour qui la dimension culturelle sera constamment interrogée."
Ces réflexions émanent à la fois du vécu personnel et de l'expérience professionnelle de Jean-Robert Moronval, et c’est avec cette vision du monde et de l’agronomie, qu'il souhaite contribuer aux travaux de l’AFA.