Résumé

La diversification (allongement des rotations, introduction de cultures intermédiaires, cultures relais, associations…) est un des leviers majeurs pour une transition agroécologique des systèmes de culture. Cependant, toute diversification n’est pas bonne en soi car ses performances dépendent des cultures introduites et de la manière de les assembler. Pour aider les acteurs à orienter leur choix de configuration des systèmes de culture, nous avons développé un indicateur de diversité globale des cultures de la rotation (I-DGC) basé sur une construction en arbre hiérarchique. Celui-ci comprend une évaluation des diversités temporelle et spatiale. La diversité temporelle est ensuite décomposée en un indicateur de diversité taxonomique et un de diversité fonctionnelle, celle-ci étant liée à la fourniture de douze services écosystémiques (SE). L’indicateur global calculé à partir des données sur les cultures permet d’estimer a priori, l’effet potentiel de la diversification d’une rotation. L’estimation des douze SE sur un ensemble de rotations typiques des agroécosystèmes montre des variations importantes. Par ailleurs, l’allongement de la rotation et l’augmentation du nombre de cultures ne sont pas suffisants ; ils doivent être associés à un choix adéquat des cultures et de leur succession.

Mots clés : transition agroécologique, diversification, diversité spatio-temporelle, succession cultures, association de culture, cultures en bandes