Résumé

L’agriculture biologique (AB) est souvent présentée comme un prototype d’agriculture durable. L’un des freins majeurs au développement des grandes cultures en AB est la maîtrise des adventices, et la lutte mécanique se substitue souvent à la lutte chimique. Très consommatrice en énergies fossiles comme le pétrole, cette technique culturale contribue au réchauffement climatique. Dans un contexte où le nombre de jours disponibles pour intervenir mécaniquement contre les adventices est limité, quelles logiques d’action explorent les agriculteurs ?  Dans le cadre d’une démarche de traque aux pratiques innovantes, dix exploitations en AB ont été enquêtées. La description de leurs pratiques montre qu’elles conduisent à des consommations en carburant qui varient selon le niveau de tolérance aux adventices, et selon les cultures. Enfin, l’analyse des logiques d’action des agriculteurs a permis de mettre en évidence des logiques d’actions économes en carburant.

Mots-clés :Maîtrise des adventices, couverts végétaux, logiques d’action, consommation de carburant.