Résumé

Les propriétés des sols, sous l’influence majeure des pratiques agricoles dans les parcelles cultivées, conditionnent la répartition et la qualité de l’eau. En agriculture de conservation (AC), la combinaison des pratiques mises en œuvre peut modifier la rétention et la circulation de l’eau. Des mesures de conductivité hydraulique (Ks), de taille du réservoir utilisable (RU) et de densité apparente ont été réalisées de 0 à 50 cm de profondeur dans plusieurs sols du sud-ouest de la France, à différentes dates, afin d’estimer la dynamique temporelle de ces propriétés. Les mesures de Ks sont en moyenne 1.5 à 3 fois plus élevées en AC (100 à 160 mm h-1 en moyenne sur 0-50 cm de profondeur) qu’en labour (50 à 70 mm h-1), avec des différences selon les sols. La variabilité temporelle des capacités d’infiltration est réduite en AC par rapport au témoin labouré. La taille du RU est très légèrement accrue à l’échelle du profil de sol (+10 % max). En revanche, la profondeur d’enracinement, et donc la capacité à valoriser ce RU, est accrue en AC. Ainsi, les modifications du fonctionnement hydrique des sols en AC semblent davantage être liées une meilleure valorisation de la RU qu'à une augmentation de sa taille.

Mots-clés : réservoir utilisable, structure, rétention, perméabilité hydraulique, non-labour