INDIC, une base de données pour aider à s’orienter dans la jungle des méthodes d’évaluation et indicateurs de la durabilité
Christian Bockstaller *, Emma Tromp *, Elisabeth Hufschmitt *, Frédérique Angevin **
* Université de Lorraine, INRAE, LAE, 68000 Colmar, France
** INRAE, Info&Sols, 45075 Orléans, France
Email contact auteurs : christian.bockstaller@inrae.fr
Résumé
Un foisonnement d’initiatives et de travaux sur des indicateurs, des méthodes et des outils d’évaluation de la durabilité existe aujourd’hui. Il résulte d’un besoin croissant des acteurs de clarifier le concept de durabilité, d’établir des diagnostics initiaux, d’aider à la conception de nouveaux systèmes agricoles et de suivre les progrès de démarche de transition. Le développement de la base INDIC est né de ce constat d’un manque de synthèse et d’outil pour aider les utilisateurs dans le choix, non seulement des méthodes d’évaluation de la durabilité, mais aussi des indicateurs qui leur sont associés. Cet article a pour objectifs de présenter successivement la base INDIC dans sa version 2.1, sa constitution, ses caractéristiques et fonctionnalités au travers de requêtes, puis le cadre de classification des indicateurs pour faciliter leur recherche et enfin une analyse succincte du contenu.
Mots clés : évaluation multicritère, environnement, économie, social, gouvernance, service écosystémique
Abstract
An abundance of initiatives and work on indicators, methods and tools for assessing sustainability can be observed currently. This results from a growing need among stakeholders to clarify the concept of sustainability, to establish initial diagnoses, to help design new farming systems, and to monitor the progress of transition processes. The INDIC database was developed to meet the need for a synthesis and a tool to help users choose not only sustainability assessment methods but also the indicators associated with them. The aim of this article is to present version 2.1 of the INDIC database, its constitution, characteristics and functionalities by means of queries, followed by a framework for classifying indicators to facilitate their search, and finally a brief analysis of its content.
Keywords: multicriteria assessment, environment, economy, social, governance, ecosystem service
Introduction
L’émergence de la problématique environnementale et de la durabilité en agriculture, à la suite de fin des années 80 et surtout la conférence de Rio en 1992, a conduit à des travaux de conception de nouvelles formes d’agricultures pour accompagner la transition agroécologique (Therond et al., 2017). En parallèle s’est rapidement imposé un besoin de méthodes et d’outils d’évaluation de la durabilité pour notamment aider les acteurs à clarifier le concept de durabilité au travers de critères d’évaluation (Zahm et al., 2015) afin d’établir des diagnostics initiaux, d’aider à la conception de nouveaux systèmes agricoles et de suivre les progrès de démarches de transition (Lairez et al., 2015). Ce constat établi de manière récurrente s’est traduit par un foisonnement d’initiatives et de travaux sur des indicateurs permettant de renseigner ces critères de durabilité. Il en a résulté une multiplication de propositions d’indicateurs traitant d’une thématique particulière, comme par exemple la qualité de l’eau avec les soldes azotés, l’érosion avec le taux de couverture de sol ou le modèle USLE[1] (Stone & Hilborne, 2000). En parallèle, l’aspect fondamentalement multicritère de la durabilité a conduit à des listes d’indicateurs plus ou moins bien structurées grâce à un cadre conceptuel et présentant des niveaux d’agrégation variables (Bockstaller et al., 2015).
En conséquence, il est apparu un besoin majeur de clarification de cette offre pléthorique et multiforme, découlant de travaux de la recherche et développement menés dans l’urgence et souffrant d’un manque de recul méthodologique. Les articles de revue se succèdent ainsi depuis les années 2000 (Bockstaller et al., 2009 ; Lairez et al., 2015 ; Latruffe et al., 2016 ; Soulé et al., 2021 ; van der Werf & Petit, 2002). En parallèle s’est créé dans les années 2000 en France un collectif multi-partenarial, autour d’INRAE et d’Agro-Transfert Ressources et Territoires, nommé PLAGE[2], pour mettre à disposition des multiples acteurs engagés dans la problématique environnementale des ressources et une aide au choix de méthodes d’évaluation (Surleau-Chambenoit et al., 2013). Cette initiative, mise en place entre 2007 et 2014 avec des financements Casdar et Onema (Ecophyto), s’est poursuivie entre 2015 et 2019 dans le cadre du RMT[3] Erytage[4] (Bockstaller & Emonet, 2015). Dans tous les cas, ces travaux de revue et de recensement de méthodes sont restés centrés sur les méthodes d’évaluation et ne sont que très peu descendus au grain des indicateurs à la base de celles-ci.
Le développement de la base INDIC est né de ce constat d’un manque de synthèse et d’outil pour aider les utilisateurs dans le choix, non seulement des méthodes d’évaluation de la durabilité, mais aussi des indicateurs qui leur sont associées. INDIC résulte du travail mené dans une succession de projets[5]. Cet article a pour objectifs de présenter successivement la base INDIC dans sa version 2.1, sa constitution, ses caractéristiques et fonctionnalités au travers de requêtes, puis le cadre de classification des indicateurs pour faciliter leur recherche et enfin une analyse succincte du contenu de la base de données.
Présentation de la base INDIC
Utilisateurs
INDIC est destinée à des chercheurs, à des ingénieurs de recherche et développement ayant quelques connaissances en Access.
Sélection des méthodes et indicateurs
Un premier travail de choix des méthodes s’est fait à partir d’une recherche bibliographique et sur internet par Rosnoblet et al. (2006) qui a abouti à une première sélection de plus de 150 méthodes qui a ensuite été épurée d’articles trop peu précis ou trop peu en lien avec le secteur agricole. Les travaux du collectif PLAGE, ceux au sein du groupe « évaluation multicritère » du GIS et du RMT Erytage ont permis de compléter cette sélection, en plus des recherches bibliographiques faites au fil de l’eau. Enfin, la revue systématique de Soulé et al. (2021) a permis de compléter la base avec des méthodes pour lesquelles nous avions une description claire des indicateurs et qui n’était pas encore dans la base. On peut citer les méthodes IDEAv.4 (Zahm et al., 2019), MOSAICA (Chopin et al., 2015), SIMBA (Tixier et al., 2008), ou SOSTARE (Paracchini et al., 2015). Des revues d’indicateurs ont été ajoutées pour élargir la gamme disponible sur des thématiques qui ont fait l’objet d’un effort particulier en matière de développement d’indicateurs, comme pour la thématique des pesticides.
Caractéristiques générales
La base de données INDIC est sous format Access (Microsoft®). Dans sa version 2.1, elle occupe 342 Mo. Les interfaces sont en anglais. Cependant, pour les méthodes françaises, la description des indicateurs a été conservée en français.
Interface
L’utilisateur a accès à une interface avec un formulaire général qui lui permet de consulter les méthodes (Figure 1a) mais aussi d’entrer de nouvelles méthodes. A la fin du formulaire, se trouve la table des indicateurs de la méthode (Figure 1b). Ces formulaires renvoient à un ensemble de tables dont les tables « indicators » et « methods ».
Requêtes
L’utilisateur a accès en bas de formulaire à quatre fonctions de recherche (Figure 1) : une recherche par descripteur des méthodes, une par mot clé des indicateurs, une qui permet de gérer les ambiguïtés dans le classement des indicateurs. Par ailleurs, l’utilisateur a accès à un certain nombre de requêtes programmées lui permettant de réaliser des sélections et des synthèses d’information :
- 29 requêtes de comptage donnant, par exemple, le nombre de méthodes par pays, par zone climatique, par type de concepteur, ... mais aussi le nombre d’indicateurs par dimension de la durabilité, par critères, selon leur nature quantitative/qualitative, etc.
- Pour les dimensions économique, environnementale et sociale, cinq requêtes, dont le nombre d’indicateurs par critère ou sous- critères.
- 18 requêtes de recherche : quelle méthode pour une année, un auteur, ou un pays, etc.
Le chapitre « analyse de la base » montre des exemples d’utilisation de certaines de ces requêtes (Ex : Tableaux 2 à 4).
Classification des indicateurs
Présentation générale
Une grille de classification des indicateurs a été proposée pour les quatre dimensions de la durabilité, environnementale, économique, sociale et de gouvernance, si on se réfère au cadre SAFA développé au niveau de la FAO[6] en 2013 (Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), 2013). Elle a été complétée par l’expertise agronomique des auteurs sur les pratiques agricoles, par celle de F. Zahm (INRAE) pour la dimension économique et par la revue de Janker & Mann (2020) pour la dimension sociale. Elle a aussi été améliorée durant le travail de classification des indicateurs se trouvant dans la base, notamment pour la dimension de gouvernance. En parallèle, nous avons utilisé un cadre conceptuel intégrateur construit en développant un réseau causal détaillé (Bockstaller et al., 2023, dans ce numéro). Ce cadre, développé pour la dimension environnementale a ensuite été repris pour les autres dimensions de la durabilité. Ainsi, nous distinguons plusieurs niveaux de manière hiérarchique :
- Au premier niveau très général, une division est faite entre critères portant sur les causes (ou les moyens) et les critères sur les effets (ou les impacts) (van der Werf & Petit, 2002).
- Au second niveau, les critères portant sur les causes traitent :
- du contexte (ou caractéristiques du milieu),
- des pratiques des acteurs,
- du fonctionnement du système.
- À ce même niveau, les critères portant sur les effets sont :
- Les indicateurs d’émission/consommation de ressources/d’état et d’impact pour la dimension environnementale ou de résultats pour la dimension économique (rentabilité, par exemple), ou encore d’impact pour les dimensions sociale et de gouvernance. Ce niveau englobe les critères qui correspondent souvent aux critères de la grille SAFA (FAO, 2013) et répondent à des objectifs de durabilité (Zahm et al., 2015) ;
- Les indicateurs de propriétés systémiques qui permettent une lecture transversale à celle des objectifs de durabilité (Zahm et al., 2015), revus notamment par López-Ridaura et al. (2005). On y retrouve ainsi la productivité, la stabilité, la résilience, l’équité etc.
- Les troisième et quatrième niveaux portent sur les critères et sous-critères de durabilité proprement dits et sont totalement spécifiques par dimension, alors que les premier et second sont assez niveaux communs entre les quatre dimensions de la durabilité. Pour quelques critères, nous avons noté une ambiguïté dans le classement qui est noté dans la table correspondante. Ainsi, le bien-être animal est classé dans le cadre SAFA dans la dimension environnementale, bien qu’il soit placé dans de nombreuses méthodes dans la dimension sociale comme une attente sociétale, comme par exemple dans la méthode IDEA v.4 (Zahm et al., 2019).
Au total, les dimensions environnementale, économique, sociale et de gouvernance présentent respectivement : 34 critères et 205 sous-critères, 21 et 106, 21 et 90, 13 et 29.
Détail des critères par dimension de la durabilité
Les Figures 2, 3, 4, et 5 présentent, pour chacune des dimensions de la durabilité, le positionnement des critères de la grille de classification des indicateurs sur le cadre conceptuel de Bockstaller et al. (2023, dans ce numéro). Pour la dimension environnementale, les critères de pratiques et de milieu ont été gardés regroupés par souci de simplification (voir annexes). La liste des critères environnementaux est donnée en annexe 1 et les annexes 2 et 3 présentent la liste des sous-critères pour certains de ceux-ci pour donner un aperçu de la résolution dans la classification.
Pour la dimension environnementale, le contexte est décrit, entre autres, par les caractéristiques de milieu. Pour les dimensions économique et sociale, un critère de contexte général plus en amont a été distingué. Par exemple pour la dimension sociale, il s’agit de critères spécifiques de contexte démographique et de conditions d’accès aux infrastructures. Pour les dimensions de gouvernance et économique, nous avons distingué plusieurs critères de pratiques. Par exemple, pour la gouvernance, le critère « Ethique/objectifs » porte sur l’énoncé préalable d’objectifs, de code de conduite, etc., dans l’entreprise ou sur des pratiques de vérification des performances de l’entreprise par exemple. Par ailleurs, il y a toujours deux ou trois critères d’état et de fonctionnement du système qui incluent les interactions entre ses éléments. Pour la gouvernance, les trois critères portent sur le fonctionnement via les interactions institutionnelles entre acteurs (ex : corruption).
Au niveau des propriétés systémiques, le nombre de critères est plus variable avec une propriété identifiée pour la dimension environnementale, deux pour la gouvernance, cinq pour la dimension sociale et six pour la dimension économique. Pour les objectifs, la gouvernance en présente trois (ex : relations institutionnelles), la dimension sociale, quatre (ex : sécurité alimentaire), la dimension économique, cinq (produits et services), et la dimension environnementale, six (ex : (protection des sols). Pour les dimensions sociale et économique, nous avons distingué deux niveaux et notamment un niveau aval de contribution aux impacts sur la société. Pour la dimension économique, nous avons même distingué quatre niveaux, les charges et coût qui vont déterminer les performances économiques qui construisent le revenu et enfin, la contribution au développement économique de la région.
Exemple de valorisation et d’analyse du contenu de la base
La partie qui suit a pour objectif de présenter le contenu de la base et quelques exemples de valorisation et d’analyse, en partant d’une vue d’ensemble, puis d’une analyse des critères les plus pourvus en indicateurs dans les méthodes d’évaluation. Enfin une analyse plus détaillée est réalisée pour deux thématiques, à l’instar de qui avait déjà été fait sur l’azote (Bockstaller et al., 2015) :
- Les produits phytosanitaires et leurs impacts,
- Les émissions gaz à effet de serre (GES) et le changement climatique.
Données générales
La Base INDIC 2.1 contient 194 méthodes dont 49 pour la France, 18 pour l’Italie, 12 pour les USA et 11 pour le Royaume Uni et les Pays Bas. Six revues ont été ajoutées à la version précédente d’iNDIC (Thomas-Delille, 2015) : trois pour l’azote (U Buczko & Kuchenbuch, 2010; CORPEN, 2006; Makowski et al., 2009), une pour les produits phytosanitaires (Keichinger et al., 2013), une sur le phosphore (U Buczko & Kuchenbuch, 2007) et une autre la dimension économique (Wilson et al., 2005). Cela nous amène à plus de 4900 indicateurs décrits, dont 59 % d’indicateurs environnementaux (Tableau 1).
Tableau 1 : Répartition des indicateurs de la base INDIC par dimension de la durabilité
Dimension | Nombre d'indicateurs | % |
Environment | 2895 | 58.9% |
Economie | 1214 | 24.7% |
Social | 722 | 14.7% |
Gouvernance | 85 | 1.7% |
Total | 4916 | 100.0% |
Analyse par critère et sous-critère
Dans cette partie, nous présentons les indicateurs les plus fréquents parmi les 194 méthodes d’évaluation de la durabilité. Sur l’ensemble de la base, la requête a fait sortir neuf critères environnementaux et un critère social (« conditions de travail et qualité de vie »), ce qui est logique compte tenu du nombre bien plus important de critères et d’indicateurs environnementaux (Tableau 1).
Dimension environnementale
Pour cette dimension, quatre thèmes se retrouvent dans le top 10 (Tableau 2) : biodiversité, GES, pesticides et érosion des sols. Ceci diffère un peu de l’ordre présenté dans la revue de Soulé et al. (2021). Plus précisément, le sol, les pesticides, la qualité de l’air et la biodiversité apparaissent en critère alors que l’érosion et les GES sont en sous-critères. L’absence du critère fertilisation peut s’expliquer par une division par élément (N, P, K, oligo-éléments et organique) dans INDIC. Pour les sous-critères, c’est la consommation d’énergie qui vient en premier, suivie des émissions de GES. Le sous-critère bilan azoté est sur le podium, ce qui avait déjà été montré par Bockstaller et al. (2015) et Langeveld et al. (2007). La présence de deux sous-critères, la diversité végétale et la quantité d’infrastructures agroécologiques, deux déterminants importants de la biodiversité, est à noter (Sirami et al., 2019).
Dimension économique
Si les critères de résultats technico-économiques et productivité/efficience viennent en tête, la présence des critères de contexte et de pratiques de gestion est à relever (Tableau 3). Au niveau des sous-critères, rendement et productivité viennent en tête. On retrouve aussi les critères résultats d’exploitation (dont l’Excédent Brut d’Exploitation, utilisé dans 10 méthodes) et la marge brute. Les critères contribution au développement économique et contribution à l’emploi sont aussi présents dans le top 10.
Dimension sociale
Pour la dimension sociale, le critère condition de vie et qualité du travail arrive très largement en tête, une domination bien plus nette que celle du critère majeur dans le cas des deux autres dimensions (Tableau 4). Ceci se traduit par la présence de cinq sous-critères liés dans le top 10 des sous-critères : temps de travail, répartition du temps de travail, difficultés et pénibilité du travail, satisfaction-épanouissement, évaluation générale ou autre. Ce dernier est le seul sous-critère « fourre-tout » qui est apparu dans les tops 10. Dans tous les cas, cette place prépondérante du critère sur le temps de travail et la qualité de vie a aussi été trouvée par Janker & Mann (2020).
Dimension ‘gouvernance’
Le nombre réduit d’indicateurs de gouvernance fait que nous ne traiterons pas en détail de cette dimension. Les trois critères les plus représentés sur les 13 critères inclus dans INDIC sont : respect des lois/règlementation (n=19), participation (n=18), éthique/objectifs (n=10) ; ils représentent à eux-trois presque 50 % des indicateurs.
Typologie par thématique générale autour de la durabilité
Pour entrer un peu plus dans le détail du contenu de la base, nous avons étudié l’ensemble de critères en lien avec une thématique générale en les organisant selon une chaîne causale depuis les critères de cause, contexte et pratiques agricoles, fonctionnement du système et effets. Puis pour les indicateurs environnementaux, nous les avons classés selon la typologie de Bockstaller et al. (2015) en indicateurs de cause, d’effet prédictif, d’indicateur mesuré d’effet ou en indicateur combiné (mesures-modèle prédictif) d’effet.
Pesticides
La Figure 6 présente une typologie pour la thématique des pesticides structurée en cinq grandes catégories de cause liées au milieu et cinq liées aux pratiques, une catégorie liée à l’état du système et quatre aux effets sur le sol, l’eau, l’air et la biodiversité. Chacune de ces catégories correspond à un ou plusieurs sous-critères. Les catégories les plus fournies en indicateurs sont la biodiversité, la gestion des productions et cultures, la gestion des pesticides, la gestion des éléments non-agricoles et du paysage et la sensibilité du milieu aux transferts. A l’autre extrémité, il y a très peu d’indicateurs sur le climat, sur les propriétés des molécules, sur la qualité de l’air, voire aucun sur le potentiel de régulation du mileu. La catégorie ‘état des cultures’ n’est pas très founie non plus. Pour la biodiversité, il est à noter qu’une majorité des indicateurs sont des indicateurs d’effet mesurés qui reposent donc sur des comptages. Ils intégrent en fait différents processus dont l’impact des pesticides, mais pas seulement, et ne donnent pas un lien direct d’effet des pesticides.
Le fait qu’il y ait beaucoup d’indicateurs de pratiques ou de sensibilité du milieu dans les méthodes d’évaluation de la durabilité n’est pas étonnant car il s’agit des principaux facteurs à l’origine des impacts environnementaux des pesticides. L’importance du choix des cultures, comme déterminant de l’intensité de l’utilisation des pesticides, a été montrée récemment (Guinet et al., 2023). Cette première analyse quantitative met en évidence des manques pour certaines catégories. Par ailleurs, pour aller plus loin que cette analyse quantitative, il faudrait réaliser une analyse qualitative qui pourrait conduire à une aide au choix comme cela avait été réalisé dans le projet GUIDE (Keichinger et al., 2013). Cela impliquerait une descrition des impacts considérés, des échelles, des variables prises en compte, des méthodes de calcul, etc.
Gaz à effet de serre
Pour les gaz à effet de serre, la catégorie la plus représentée est la gestion des intrants (Figure 7b) qui regroupe plusieurs sous-critères (Figure 7a). Puis viennent la gestion des éléments non agricoles et la gestion de cultures et ensuite les critères ‘consommation d’énergie’ et émission de GES. La gestion des effluents, la séquestration du carbone, l’état des cultures sont les moins pourvus en indicateurs, suivis par les critères ‘climat’ et ‘logement et parcours’. La place prédominante de la ‘gestion des intrants’ peut s’expliquer par le nombre de sous-critères entrant cette catégorie : tous ceux liés à la fertilisation et aux produits phytosanitaires en incluant la production et le transport car ils sont sources d’émission de gaz à effet de serre (Pellerin et al., 2013). En revanche, la séquestration n’est quasiment pas abordée par les méthodes. Cela veut dire qu’une majorité d’entre elles ne traite que des émissions de gaz à effet de serre et non du bilan carbone qui doit comprendre la séquestration voire l’albédo du sol et des couverts végétaux (Soulé et al., 2023). Ces auteurs ont aussi mis en évidence la corrélation logique existant entre les émissions de GES et la consommation d’énergie fossile sur un jeu de données d’exploitations de grandes cultures.
Discussion
Le travail de qualification des méthodes peut être comparé à celui présenté dans d’autres revues par la présence de descripteurs communs tels que le pays, le type de production, et les finalités, etc. La partie sur les indicateurs est à notre connaissance unique. La classification en une grille à quatre niveaux est originale, particulièrement grâce aux deux derniers niveaux portant sur les critères et sous-critères. Ceux-ci en plus comprennent des critères de contexte et pratiques et de fonctionnement du système, en plus des critères classiques d’objectifs (ex ; protection des sols, performance économique, etc.) et de propriétés systémiques (ex : résilience, stabilité, etc.). Ils permettent en effet de classifier plus finement les indicateurs que ce qui est fait dans le cadre SAFA, mondialement reconnu (FAO, 2013). Les exemples de sortie illustrent le potentiel d’utilisation de la base par des utilisateurs potentiels de méthodes d’évaluation cherchant à s’orienter dans la jungle des méthodes. D’autres analyses pourraient être conduites en considérant les différentes échelles spatiales. Par ailleurs, la typologie pourra être réitérée pour d’autres thématiques générales de la durabilité, telles la biodiversité, la rentabilité, la qualité de vie. Cela permettrait de fournir un état de l’art sur les indicateurs disponibles, les redondances et les manques.
Ce travail est centré sur les méthodes d’évaluation de la durabilité qui sont, par essence, multicritères. Nous avons ajouté un certain nombre de méthodes monocritères, 18 au total, dont celle sur le modèle Syst’N (Parnaudeau et al., 2012) ou la méthode Biotex sur la biodiversité (Manneville et al., 2014). Il reste à faire une revue de la littérature plus complète pour saisir de manière exhaustive l’ensemble des indicateurs. Des travaux tels que ceux sur des indicateurs prédictifs de séquestration de carbone utilisant, par exemple, SIMEOS-AMG (Bouthier et al., 2014) ou encore un indicateur récent d’impact des systèmes de culture sur la biodiversité (Soulé et al., 2023) seraient à ajouter parmi des méthodes monocritère.
Ainsi, la base INDIC en l’état donne une vue assez large de la diversité des indicateurs mais non de manière exhaustive. En fait, les méthodes d’évaluation multicritère utilisent souvent les indicateurs les plus simples alors que des indicateurs prédictifs comme ceux dans les revues pour l’azote, le phosphore ou les pesticides (U Buczko & Kuchenbuch, 2007 ; Uwe Buczko & Kuchenbuch, 2010 ; Keichinger et al., 2013) ne sont pas tous utilisés par ces méthodes car demandant plus d’investissement. Par ailleurs, la grille de classification, même si elle contient certaines thématiques, sans indicateur (au total 28 sur 424 soit 6,6 % voir la liste en Annexe 4) souffre certainement encore de manques. Les thématiques manquantes identifiées par Soulé et al. (2021) telles que les microplastiques ou les pollutions par les antibiotiques ne sont pas non plus présentes, ni de manière explicite les services écosystémiques. Ceci ressort des Figures 6 et 7b, qui montrent que les critères de régulations naturelles ou de séquestration de carbone, tous deux en fait des services écosystémiques, n’étaient quasiment pas pourvus en indicateurs.
Par ailleurs la liste des critères et sous-critères de la grille de classification peut se discuter. Nous avons déjà évoqué le cas du critère ‘bien-être animal’ que nous avons mis dans la dimension environnementale comme dans SAFA (FAO, 2013) mais qui peut être mis dans la dimension sociale comme c’est le cas dans la méthode IDEA (Zahm et al., 2019). Nous avons aussi 14 indicateurs liés à l’usage des pesticides qui traitent de la contamination des eaux et qui sont classés dans la dimension environnementale. Cependant, ils traitent aussi de la santé humaine et pourraient figurer dans la dimension sociale. Pour identifier ces difficultés, nous avons créé une table des ambigüités qui contient 252 indicateurs pour un total de 4916 indicateurs soit 5,1 %, ce qui reste faible.
Pour ce qui est de l’utilisation, INDIC 2.1 sera mis à disposition sur le site du GIS Grandes Cultures comme la première version. La convivialité a été augmentée par des boutons et formulaires, mais l’utilisation des requêtes se fait par l’interface Access et non par des formulaires plus conviviaux. La base n’a pas fait l’objet d’une co-conception avec de futurs utilisateurs comme préconisé par les ergonomes notamment (Cerf & Meynard, 2006) et des tests d’usage seraient certainement à réaliser. Des pistes d’amélioration sont encore à envisager, notamment l’homogénéisation de la description des indicateurs en une seule langue et la traduction de l’ensemble en français. Enfin, INDIC demande à être enrichie par d’autres méthodes plus récentes. Les indicateurs utilisés dans la plateforme MAELIA (Dardonville et al., 2023) pourraient être introduits. Un travail de ce type est prévu dans le cadre du futur projet européen Transform (2024-2029) sur l’évaluation de la durabilité des rotations du futur.
[1] USLE : Universal Soil Loss Equation
[2] PLAGE : Plate-forme d’évaLuation AGri-Environnementale
[3] RMT : réseau mixte technologique ; GIS : groupement d’intérêt scientifique
[4] ERYTAGE : Evaluation de la duRabilité des Territoires et sYstèmes AGricolEs
[5] Le projet IMPACTS du programme Agriculture et Développement Durable (2005-2008) a été les prémices d’INDIC avec un premier recensement de méthodes et indicateurs dans un fichier Excel (Rosnoblet et al., 2006). Puis, plusieurs projets dans le cadre du GIS Grandes Cultures (2012-2015) ont conduit à une première version de la base qui a été mise à disposition[1] (Thomas-Delille, 2015). Enfin, le projet Ecophyto E-DISC (2021-2024) a permis de consolider ces acquis, avec un travail de révision complet de la base de données et, notamment, de la classification des indicateurs ainsi qu’une amélioration des fonctionnalités de la base (Hufschmitt, 2021 ; Tromp, 2023).
[6] Food and Agriculture Organization of the United Nations
Remerciements
Ce travail a bénéficié d’un soutien financier du Groupement d’Intérêt Scientifique Grandes Cultures (2012-2015) et de l’Office Français OFB - projet Ecophyto E-Disc (2021-2024). L’expertise de Frédéric Zahm (INRAE, ETTIS) pour la classification des indicateurs économiques a été fortement appréciée.
Références bibliographiques
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