Exploration des convergences entre bien-être et écologie
Témoignages d’agriculteurs sur leur travail à travers le projet BEE (2023-2024)
Camille CURRI, Mathilde LERICHE
Chargées de mission à l’InterAFOCG, Paris
Contact auteurs : c.curri@interafocg.org et m.leriche@interafocg.org
Aux origines du projet : le souhait de croiser davantage les dimensions travail et environnement dans l’accompagnement à la gestion sur les fermes
L’InterAFOCG est un réseau associatif qui rassemble des AFOCG[1], associations dans lesquelles des agricultrices et des agriculteurs se forment, en groupe, à la gestion de leur entreprise agricole et à leur autonomie de décision, avec une démarche d’éducation populaire. Depuis les débuts des premières AFOCG dans les années 1980, il y a l’idée que « pour les paysans adhérents des AFOCG, l’appropriation des chiffres de l’exploitation est […] un préalable incontournable pour que chacun puisse faire des choix ajustés à sa situation et à ses objectifs, autrement dit gérer. Le collectif est l’autre condition pour que ces choix soient à la fois pleinement libres et solides. », explique Joël Durand, polyculteur éleveur dans le Loiret et administrateur de l’InterAFOCG jusqu’en 2020[2] .
Avec le temps, le champ de la formation collective dans les AFOCG s’est diversifié ; de la comptabilité et des bases de la gestion, il s’est étendu à la gestion de la ferme en fonction d’enjeux internes et externes variés (installation et transmission, circuits courts, changement climatique…), avec, en toile de fond, l’objectif de participer au développement d’une agriculture viable et vivable sur les territoires.
Dans un contexte de dégradation accélérée du climat et des ressources, causée par l’activité humaine, des agriculteurs cherchent à limiter leurs impacts environnementaux dans le cadre de leur installation ou de l’exercice de leur métier, tout en prenant soin de leur santé. Un travail mené entre 2017 et 2019 par l’InterAFOCG[3] avait permis d’identifier l’importance de certaines compétences chez les agricultrices et les agriculteurs mettant en œuvre des pratiques d’adaptation et d’atténuation dans le cadre du changement climatique : l’observation, la veille, l’identification des aléas et l’analyse de leurs impacts, la notion de multi-performance appliquée à son système, etc. Ce travail avait aussi permis de prendre davantage conscience des conséquences du changement climatique sur le travail et la santé des agricultrices et des agriculteurs. « Avec l’évolution du climat, les conditions de travail évoluent. Elles ont un impact réel sur la santé physique : par exemple, travail plus pénible sous les serres ou dans les bâtiments, lié à l’augmentation de la chaleur. Mais aussi sur les compétences, comme l’installation de filets paragrêles qui demande de maîtriser de nouvelles tâches. La santé mentale peut également être affectée, avec des choix forts pour chercher le bien-être et lutter contre le stress »[4].
Parallèlement à cela, des formations sont organisées ponctuellement dans les AFOCG, abordant des enjeux de vivabilité[5] ou d’environnement sur les fermes, mais plaçant rarement au centre le croisement entre les deux dimensions. Si « l’agriculture doit s’orienter vers plus de prévention primaire et collective […], la santé [est] une ressource favorisant la performance de l’exploitation, sa pérennité et l’épanouissement professionnel des personnes »[6] ; comme l’exprime le RMT Travail en Agriculture, il est précieux de rechercher des démarches dans lesquelles bien-être des personnes et amélioration de la fonction environnementale de la ferme convergent. C’est dans ce contexte que le projet « Evolutions du travail sur les fermes qui font converger bien-être et écologie » (projet BEE[7]) a vu le jour dans le réseau InterAFOCG au début de l’année 2023, sur le territoire de la Nouvelle-Aquitaine.
Une méthodologie de projet fondée sur une démarche de réseau et qualitative
Dans le projet BEE, co-financé par le Ministère de l’Agriculture[8] et l’ANACT[9] en 2023 et 2024, l’InterAFOCG a cherché à recueillir des expériences dans lesquelles des agricultrices et des agriculteurs ont pu améliorer leur travail sur la ferme tout en améliorant l’impact environnemental de leur système. L’analyse de ces expériences aura pour objectif de dégager les facteurs permettant une synergie entre bien-être au travail et environnement sur ces fermes, mais aussi de mettre en lumière les tensions existantes entre ces deux dimensions. Un autre objectif sera d’identifier les ressources mobilisées dans ces démarches, qu’elles soient matérielles ou immatérielles. Enfin, ce projet vise plus largement le transfert de cette analyse dans la formation et l’accompagnement des agricultrices et des agriculteurs, notamment dans les AFOCG. Ces étapes d’analyse et de transfert sont en cours de réalisation.
La mise en place d’un dispositif participatif
Pour la mise en œuvre du projet BEE, l’InterAFOCG a d’abord constitué un groupe de travail en recherchant à diversifier les regards portés sur son pilotage et sur ses résultats. Ainsi, des agriculteurs, des animatrices-formatrices d’AFOCG (situés dans le Béarn, en Dordogne et Gironde), une ergonome de l’ANACT Nouvelle-Aquitaine, une psychologue du travail de l’Institut Agro Dijon, et deux chargées de mission de l’InterAFOCG se sont associés dans un groupe de travail. Dans un premier temps, ce groupe de travail a élaboré des problématiques et hypothèses permettant la rédaction d’un questionnaire d’entretien qualitatif construit en quatre parties, visant à :
- comprendre en quoi consiste le travail sur la ferme, ainsi que sa trajectoire d’évolution ;
- identifier les pratiques faisant converger bien-être et environnement, et cerner les contextes et les arbitrages qui ont permis leur émergence et leur mise en œuvre, ainsi que leurs impacts ;
- saisir les perceptions du bien-être et de l’environnement de la personne enquêtée, ses attentes dans ces domaines, les liens avec ses antécédents professionnels ou son environnement extra-professionnel, ses valeurs ;
- comprendre les enjeux de la ferme au présent et au futur, notamment en matière d’environnement et de bien-être.
Le groupe de travail a aussi élaboré un autre outil à tester pendant l’entretien, en complément du questionnaire, afin de faciliter le recueil des perceptions sur le bien-être et l’environnement sur la ferme : un plan des lieux à ébaucher et à commenter par chaque personne interrogée, afin de mettre en avant les zones, les circulations… dans lesquels elle se sent bien.
Afin d’identifier les agricultrices et les agriculteurs avec lesquels réaliser l’entretien, le groupe de travail a rédigé un appel à participation diffusé auprès des adhérents – environ 400 - des AFOCG impliquées dans le projet. L’appel mentionnait la recherche de personnes ayant « procédé à des changements sur leur ferme qui ont amélioré leurs conditions de travail, évolutions considérées comme bénéfiques à l’environnement ou à l’écologie en général ». Afin de sélectionner les personnes suite à la diffusion de cet appel, le groupe de travail a identifié quelques critères visant à favoriser une diversité au sein de l’échantillon (répartition à peu près égale entre femmes et hommes, productions animales et productions végétales, expériences professionnelles avant installation en agriculture ou non, personnes issues ou non du milieu agricole…).
La constitution de l’échantillon
La constitution de l’échantillon n’a pas pu se faire selon les critères établis, en raison de la composition de la liste des personnes qui s’étaient portées volontaires pour réaliser cet entretien. En effet, sur les dix personnes qui avaient répondu positivement à cet appel à participation, quatre personnes étaient des femmes, deux personnes étaient en production animale, toutes ont eu une expérience professionnelle avant l’installation agricole et aucune personne n’était issue du milieu agricole.
Au-delà de ce constat, ce sont les éléments descriptifs des démarches d’amélioration du travail et bénéfiques à l’environnement partagés par les personnes ayant répondu à l’appel à participation, qui ont conduit le groupe de travail du projet BEE à la sélection des six fermes présentées dans le tableau ci-dessous.
Première lettre du prénom | Genre (H/F) | Département | Production | Année d’installation | Surface cultivée (ha) ou nb de ruches | Forme juridique |
J. | H | Dordogne | Pépinière (arbres fruitiers et champêtres, petits fruits) | 2021 | 2,5 | Entreprise individuelle (EI) |
F. | H | Pyrénées-Atlantiques | Plantes médicinales | 2020 | 6 | EI |
T. | H | Gironde | Maraîchage | 2016 (deuxième après une première en 2003) | 1,5 | Groupement Agricole d’Exploitation en Commun (GAEC) |
P. | H | Lot-et-Garonne | Maraîchage | 2018 | 1,5 | EI |
B. | H | Gironde | Maraîchage | 2021 | 1,8 Ha | EI |
V. | F | Dordogne | Apiculture | 2008 | 120 | EI |
Bien que la représentativité de l’étude menée soit limitée par le nombre et le profil des personnes sélectionnées, elle permet néanmoins de dégager des pistes de réflexion sur les changements de pratiques en lien avec le bien-être et l’écologie.
Premiers résultats du projet : des installations plus tardives qui s’inscrivent dans des projets de vie et qui sont rapidement suivies d’arbitrages
Suite à la réalisation et à l’analyse de six entretiens en Nouvelle-Aquitaine à l’automne 2023, des premiers résultats peuvent être partagés ci-dessous.
Des reconversions professionnelles qui s’inscrivent dans un projet de vie
La plupart des personnes interrogées mettent en avant l’importance du projet de vie dans lequel s’insère leur activité agricole. « Ce projet de ferme, je l'ai voulu pour trouver un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. Et j'ai beau travaillé 10 heures par jour, 7 jours sur 7 du 15 mars au 15 juillet, j'ai beau avoir ce rush-là qui est assez pénible, j'ai quand même cet équilibre. Parce que tous les soirs, je vois mes enfants, ma femme. Les enfants commencent à être à l’âge où ils viennent à la ferme, […] ils ont leur petit râteau, et ils grattent, et ça les fait rire. Et ça me fait plaisir […] Dans mon ancien travail de responsable des ventes, je regardais des prévisionnels de vente à 5 ans, sur une région du monde, ça ne rimait à rien », explique B., maraîcher près de Bordeaux. « J’ai fait le choix de la sédentarité en devenant agriculteur. J’ai en fini avec la vie de tournée qui me pesait… […] Je refuse de vivre les conditions de travail déplorables que j’ai vécu dans mon ancien travail. […] Je fais donc attention à l’organisation du travail sur la ferme pour prévenir la fatigue mentale », confie J., ancien intermittent du spectacle devenu pépiniériste en Dordogne. Ce sont des personnes qui ont eu des vies professionnelles antérieures, et qui sont capables de décrire précisément pourquoi elles les ont quittées.
« On a travaillé là-dessus, faire quelque chose qui emmène les gens un peu ailleurs, […] faire un endroit bucolique où quand les gens se promènent, on entend les petits oiseaux, on entend le vent, on entend les feuilles, on n’entend rien aussi, on entend les abeilles, parce que quand on passe dans les châtaigniers en saison, on entend au-dessus de notre tête les abeilles qui butinent. », raconte V., apicultrice en Dordogne, qui a créé un « sentier des abeilles » avec des panneaux pédagogiques et des œuvres d’art d’artistes locaux, pour les touristes, les publics scolaires ou liés au centre de santé proche de sa ferme. « J’accorde de l’importance à la recherche d’esthétique, de beauté, d’harmonie sur la ferme… », indique J. Les personnes interrogées sont venues chercher dans le métier d’agricultrice ou d’agriculteur les conditions nécessaires à leur projet de vie : plus d’écologie, vivre et travailler sur le même lieu, avoir du temps pour sa vie de famille, accueillir sur la ferme, travailler dans un cadre agréable….
Une diversité de pratiques cherchant à développer la biodiversité
Les pratiques partagées par les six personnes rencontrées ayant amélioré les conditions de travail sur la ferme tout en étant bénéfiques pour l’environnement sont variées et souvent combinées. Parmi celles-ci, il y en a qui concernent l’eau (mise en place d’une mare…), le sol (couverts végétaux, paillages, traction animale …), l’aménagement de l’espace avec la plantation de haies et d’arbres fruitiers… « Le compost de déchets verts est un paillage qui préserve l’humidité du sol et qui permet de faire des apports carbonés […] ce paillage limite les mauvaises herbes […], je gagne donc du temps sur le désherbage » explique P., maraîcher dans le Lot-et-Garonne « Avec la jument, j’en fais trois fois plus que quand je le faisais à la main, je ne me baisse pas autant et c’est moins dur au niveau des bras, et il y a le plaisir de travailler avec une jument. Et il y a le calme, ce n’est pas un tracteur, cela ne fait pas de bruit » raconte F, producteur de plantes médicinales dans le Béarn. « Il y a plus d’arbres sur la ferme que dans les années 50. Les arbres permettent d’avoir des fruits, d’accueillir des oiseaux… […] J’ai toujours aimé les arbres », raconte T., maraîcher en Gironde. Pour V., apicultrice, la démarche exposée est celle d’un changement de localisation des ruches et de la maison d’habitation, afin de bénéficier d’un environnement plus boisé et moins exposé aux pesticides pour poursuivre sa production : « J’ai fait le choix de mettre mes ruches dans un environnement qui leur convient ».
Souvent les entretiens ont présenté un ensemble de pratiques allant dans le sens du bien-être et de l’écologie. Les démarches sont soutenues par des visions marquées par la recherche de la biodiversité, source de bien-être : « l’écologie sur la ferme, c’est pour moi le développement d’un milieu vivant dans lequel la lutte biologique a toute sa place », explique T. Pour J., « être au milieu de ce qui pousse, de ce qui croît… […] ça fait un bien fou ! Le concept de santé unique est très intéressant, je trouve qu’on peut s’y raccrocher ».
Des évolutions rapides concernant l’outillage et la main-d’œuvre
Quelques années après l’installation, des changements de pratiques par rapport à celles employées dans le projet de départ ont été réalisés, principalement dans le domaine de l’outillage et également dans le domaine de la main-d’œuvre.
En ce qui concerne l’outillage, alors que les démarches visaient souvent à limiter la mécanisation, il a fallu arbitrer pour favoriser son bien-être. Cela a pu conduire à investir dans du matériel sur la ferme (motoculteur, tracteur…) ou acheter une prestation d’entreprises utilisant leur matériel sur la ferme (passage d’un broyeur forestier sur une parcelle avant plantation d’arbres fruitiers et champêtres…). « Sans matériel, c’est l’épuisement. En décidant de mécaniser, je me mets à cultiver des surfaces plus importantes et de manière moins intensive. […] J’ai investi dans un motoculteur pour remplacer le travail du sol avec la grelinette », raconte T. « Je jongle entre mon bien-être personnel et celui de mon sol. Si on raisonne un peu l’usage du rotovator, on ne casse pas tout son sol et ce n’est pas aberrant. Mais dès que j’ai juste quelques planches à reprendre, je sors la grelinette et je procède alors planche par planche, pour essayer de perturber le moins possible la vie du sol. C’est un outil physique, mais je le fais dans l’intérêt de la vie de mes sols », raconte B.
En ce qui concerne la main-d’œuvre, certains commencent à développer le salariat sur leur ferme sous forme d’apprentissage. « Je me suis aperçu rapidement après l’installation […] que je ne m’en sortais pas. Nous sommes arrivés à la conclusion qu’il nous fallait de l’aide. D’où la décision d’embaucher un apprenti » explique P. Ceci peut aussi se manifester par le développement de l’association. « Deux ans après mon installation, je décide de m’associer […], l’idée, c’était pour moi de soulager le travail… il y a des tâches que tu fais à deux, trois fois plus vite que si tu le fais tout seul. Cela permet aussi de s’aménager des temps de repos », développe T.
Les besoins en termes de travail ont donc amené à parfois revoir les choix d’outillage et de main-d’œuvre initiaux.
Perspectives pour la recherche et l’accompagnement des fermes dans leurs démarches d’amélioration environnementale et sociale
La dimension économique dans ces entretiens a été volontairement peu explorée ; néanmoins, on peut se demander à quel point cette dimension a été et est un enjeu pour les personnes rencontrées, en termes d’accès aux moyens de production (installation) et de revenu. Si certaines ont eu recours à l’emprunt, d’autres ont pu s’en passer grâce aux ressources financières qu’elles s’étaient déjà constituées lors de leur parcours professionnel antérieur à l’installation. Plusieurs de ces fermes ont aussi nécessité une rénovation avant la possibilité d’habiter sur place et de commencer la production, rénovation souvent mise en œuvre par les agriculteurs eux-mêmes et leurs familles. Enfin, certains citent également l’importance du critère de rentabilité dans leurs choix techniques (outillage, espèces, amendements…).
Plus largement, le groupe de travail constitué autour du projet BEE se pose les questions suivantes… Comment fait-on évoluer son projet initial d’installation dans les domaines du bien-être et de l’environnement ? Quelle est la vivabilité à long terme de ces projets qui sollicitent davantage le corps ? En quoi les démarches de reconversions professionnelles contribuent aux transitions vers le bien-être social et environnemental sur les fermes ? Quelles ressources apportent l’entourage de ces agriculteurs et agricultrices (en premier lieu, les conjointes et les conjoints) dans la mise en œuvre de leurs démarches agroécologiques ? Et puis aussi, pourquoi les femmes agricultrices ont-elles si peu répondu à l’appel à participation, comme les personnes en productions animales ou celles issues du milieu agricole ?
Le groupe de travail relève que les résultats de ce projet pourraient nourrir l’accompagnement à l’installation dans les AFOCG en permettant de mieux appréhender les convergences entre bien-être et écologie, et les arbitrages qui peuvent se présenter lors de divergence entre ces deux dimensions, avec un focus particulier dans les domaines de l’outillage et de la main-d’œuvre. Ils permettraient de renforcer l’accompagnement à la prise de décision dans le cadre de ces changements de pratiques, pour trouver l’équilibre adéquat entre bien-être et écologie dans son projet. Plus largement, le groupe de travail souhaite aussi que ce projet contribue à développer le rôle joué par les groupes de formations à la gestion dans le domaine de la santé au travail : « le groupe AFOCG est un lieu de vie, on y va plus que pour la compta, on y va pour le bien-être »[10]…
Les résultats de ce travail seront présentés dans un recueil à paraître à la fin de l’année 2024, qui sera diffusé à l’ensemble des adhérents des AFOCG du réseau (environ 5 000 agricultrices et agriculteurs) et plus largement sur le site internet du réseau ou sur demande. Dans le recueil, sera également abordé l’intérêt de vivre ce type d’entretien en termes d’aide à la réflexion et de préparation à la décision dans les domaines travail et environnement. Les résultats de ce travail seront aussi transférés auprès des animateurs-formateurs des AFOCG dans le cadre de leur cycle de formations continues dans le réseau InterAFOCG en 2025.
[1] AFOCG : Associations de FOrmation Collective à la Gestion. En 2023, le réseau InterAFOCG est constitué de 30 AFOCG, auxquelles adhèrent plus de 3 800 fermes et dans lesquelles travaillent plus d’une centaine de personnes animatrices-formatrices.
[2] Ouvrage collectif piloté par l’InterAFOCG, 2019, Se former à la gestion à travers son projet. Cheminement des AFOCG depuis les années 80, Paris, auto-édition.
Ce travail, financé dans le cadre du Plan de Développement Agricole et rural de l’InterAFOCG par le Ministère de l’Agriculture, a consisté à se saisir des enjeux de l’évolution du climat dans le réseau des AFOCG, à explorer les actions mises en œuvre dans des fermes adhérentes et leurs liens avec la gestion, et à encourager la proposition de formations dans le domaine de la gestion en lien avec le climat. Concrètement, les réalisations suivantes ont été menées : - formations d’animatrices-formatrices et d’animateurs-formateurs, salariés des AFOCG, avec des interventions de l’ADEME, du réseau des agriculteurs Bio de PACA et de l’INRAE ; - rencontres nationales avec visites de fermes et interventions en 2018 avec la publication d’actes (téléchargeables ici : interafocg.org/interafocg/vie-du-reseau/les-journees-du-reseau-des-afocg-2/2018-paris ) ; - publication du recueil
La ferme, c’est toujours une aventure, dix expériences pour gérer sa ferme avec l’évolution du climat, présentant notamment 10 entretiens avec des agricultrices et des agriculteurs de différents territoires et dans une diversité de productions, au sujet de la façon dont ils vivent l’évolution du climat, des pratiques qu’ils mettent en place et des indicateurs qu’ils suivent.[4] Ouvrage collectif piloté par l’InterAFOCG, 2019, La ferme, c’est toujours une aventure. 10 expériences pour gérer sa ferme avec l’évolution du climat, Paris, auto-édition
[5] La vivabilité sur une ferme se rapporte à la qualité des conditions de travail à travers quatre dimensions : biologique, physique, psychique et sociale. Pour en savoir plus, lire l’exemple de formation « Cultiver son bien-être au travail » menée à l’AFOG Pays-Basque en 2022 dans les actes des Rencontres Nationales 2022 du réseau des AFOCG (p.3) : https://interafocg.org/medias/files/cr_rn/actes_et_cr_des_rencontres_nationales/actes_rencontres_nat_paris_nov_2022vdef.pdf
[6] Programme 2020-2024 du RMT (Réseau Mixte Technologique) Travail en Agriculture, p.10.
[7] BEE : Bien-Etre et Ecologie
[8] Programme de Développement Agricole et rural (PDAR) 2022-2027 de l’InterAFOCG.
[9] Appel à projets 2023 « Ecologie et Travail » de l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail).
[10] Extrait du compte-rendu du comité de pilotage du projet BEE du 5 décembre 2023.
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