Résumé

L’attention portée à la structure du sol connaît actuellement un regain d’intérêt, en relation avec l’évolution et la diversification des pratiques de travail du sol et la conception de systèmes de culture plus agro-écologiques. Les méthodes visuelles ont largement été utilisées pour évaluer et porter au champ un diagnostic sur la structure du sol. Dans ce numéro, nous passons en revue les principales méthodes et regardons leurs atouts et limites. Les méthodes se différencient en deux grands groupes suivant les modalités d’échantillonnage des volumes de sols observés : les méthodes basées sur la description de la face d’observation d’un profil de sol comme le profil cultural et les méthodes « bêche » basées sur la description de blocs de sol extraits de la parcelle. Elles utilisent toutes les mêmes types de critères pour observer l’état structural : l’analyse des vides du sol à travers une évaluation de la porosité visible à l’œil et l’organisation de la fraction solide (forme, distribution des tailles, le degré de cohésion des mottes, importance de la terre fine…). Cependant, la procédure d’évaluation de la structure est très différente suivant les méthodes. Le profil cultural privilégie une analyse spatiale de l’état structural pour inférer sur sa genèse alors que les méthodes « bêche » conduisent à une note globale de la qualité de la structure du sol. Cette revue montre que nous disposons de plusieurs méthodes fiables, qui peuvent être choisies en fonction des objectifs poursuivis et de leur plus ou moins grande facilité de mise en œuvre.

Mots-clés : évaluation visuelle du sol, structure du sol, profil cultural, VESS