Il y a environ 50 ans naissait la méthode du bilan. A l’époque, c’était une révolution ! Dans les années 1980, la méthode du bilan est privilégiée pour répondre aux enjeux environnementaux qui montent en puissance, et devient consensuelle dans le cadre du COMIFER qui diffuse les références nécessaires au paramétrage de la méthode, puis du CORPEN. Pendant toute cette période, la méthode bénéficie de nombreux travaux de R&D, à la fois pour affiner l’estimation des différents postes et préciser les références locales. Cette dynamique a largement orienté la production de connaissances et de modèles en agronomie.

Aujourd’hui, les paradigmes sous-jacents à cette méthode sont questionnés : la difficulté à estimer un objectif de rendement raisonnable et les doutes liés à la mesure et à l’interprétation des reliquats d’azote sortie hiver gênent une mise en œuvre de la méthode cohérente avec ses principes initiaux. C’est pourquoi de nouvelles bases de raisonnement sont aujourd’hui explorées.