Résumé

Les formes d’agriculture se revendiquant de l’agroécologie (agriculture biologique, agriculture de conservation des sols, agriculture régénératrice) sont souvent basées sur des principes ou des cahiers des charges qui ne garantissent pas toujours une réduction des impacts négatifs des pratiques ou un niveau de fourniture de services à la hauteur des promesses annoncées. La littérature fait ressortir les rôles indispensables des microorganismes du sol et du potentiel d’oxydo-réduction (ou rédox) en interaction avec le pH pour la santé du sol et des plantes. L’étude des processus écologiques montre comment il est possible de réduire fortement voire de s’affranchir, progressivement, des énergies fossiles et des intrants de synthèse, en combinant les choix des cultures et intercultures, la gestion de la biomasse, du sol et des intrants de synthèse (type et mode d’application). Sur ces bases, il est possible de contextualiser les pratiques à mettre en œuvre selon l’état de santé du sol dont un indicateur simple est le rapport matières organiques% / argiles%.

Mots clefs : agroécologie ; agriculture biologique ; agriculture de conservation des sols ; agriculture régénératrice ; biodiversité ; potentiel rédox ; santé du sol ; services écosystémiques ; trajectoires de régénération ou de dégradation des sols ; transition agroécologique